À la soupe!
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À la soupe!
Mais qu'ont donc les Allemands de plus que nous? Depuis quelques semaines, la question est récurrente et les comparaisons fleurissent. Dernière statistique à nous mettre sous la dent: les Allemands mangent trois fois plus de soupe que nous. Rien que ça. «Mange ta soupe Hermann!», serait-il le secret de la réussite allemande? Faut voir.
Ce qui est sûr, c'est que nous avons tourné le dos à ce plat de base, synonyme de frugalité, nous qui sommes devenus les champions du monde de la gastronomie hypermédiatisée. Les émissions de télés foisonnent, les masterchefs et les topchefs défilent avec une poêle dans la main et bientôt le lauréat du prix Goncourt ne sera invité à la télé que pour donner sa recette du veau marengo ou du coq au vin. On frôle l'overdaube. Et on ne devrait peut-être pas oublier que la chute de l'Empire romain a commencé comme ça, au temps où ils se mirent à se gaver de seaux d'huîtres, de sanglier au miel et de tétines de truies en ragoût, allongés sur des coussins en plumes d'oie, à dix pas du vomitorium.
Alors, sachons retrouver les vertus de la soupe et de la frugalité. Surtout en cette période justement propice aux marchands de soupe. C'est de saison. En campagne électorale, il est de tradition que les candidats nous promettent que la soupe sera meilleure demain, tout en accusant leurs concurrents de nous envoyer tout droit à la soupe populaire.
D'ailleurs, en les regardant, on finit par s'interroger: Sarkozy n'a-t-il pas mangé assez de soupe quand il était petit, celle de Hollande était-elle trop nourrissante, Mélenchon faisait-il des grands schloumps, Éva Joly était-elle déjà soupe-au-lait, Marine Le Pen ajoutait-elle de l'harissa pour donner du goût, Bayrou n'en mangeait-il que tous les cinq ans, Villepin avait-il déjà le petit doigt levé? Alors que certains sont déjà partis à la soupe après avoir pourtant annoncé qu'ils allaient faire sauter le couvercle de la marmite, tous nos candidats font leur petite cuisine électorale.
Qu'ils laissent mijoter ou qu'ils cuisinent à grands feux, qu'ils y ajoutent des grosses légumes ou des cocos paimpolais, qu'ils en fassent un velouté à l'oseille ou même un bouillon d'onze heures, à chacun sa recette. Nous, tout ce qu'on leur demande, c'est de ne pas nous laisser dans le potage!
René Perez
article du télégramme du 03/03/2012
Ce qui est sûr, c'est que nous avons tourné le dos à ce plat de base, synonyme de frugalité, nous qui sommes devenus les champions du monde de la gastronomie hypermédiatisée. Les émissions de télés foisonnent, les masterchefs et les topchefs défilent avec une poêle dans la main et bientôt le lauréat du prix Goncourt ne sera invité à la télé que pour donner sa recette du veau marengo ou du coq au vin. On frôle l'overdaube. Et on ne devrait peut-être pas oublier que la chute de l'Empire romain a commencé comme ça, au temps où ils se mirent à se gaver de seaux d'huîtres, de sanglier au miel et de tétines de truies en ragoût, allongés sur des coussins en plumes d'oie, à dix pas du vomitorium.
Alors, sachons retrouver les vertus de la soupe et de la frugalité. Surtout en cette période justement propice aux marchands de soupe. C'est de saison. En campagne électorale, il est de tradition que les candidats nous promettent que la soupe sera meilleure demain, tout en accusant leurs concurrents de nous envoyer tout droit à la soupe populaire.
D'ailleurs, en les regardant, on finit par s'interroger: Sarkozy n'a-t-il pas mangé assez de soupe quand il était petit, celle de Hollande était-elle trop nourrissante, Mélenchon faisait-il des grands schloumps, Éva Joly était-elle déjà soupe-au-lait, Marine Le Pen ajoutait-elle de l'harissa pour donner du goût, Bayrou n'en mangeait-il que tous les cinq ans, Villepin avait-il déjà le petit doigt levé? Alors que certains sont déjà partis à la soupe après avoir pourtant annoncé qu'ils allaient faire sauter le couvercle de la marmite, tous nos candidats font leur petite cuisine électorale.
Qu'ils laissent mijoter ou qu'ils cuisinent à grands feux, qu'ils y ajoutent des grosses légumes ou des cocos paimpolais, qu'ils en fassent un velouté à l'oseille ou même un bouillon d'onze heures, à chacun sa recette. Nous, tout ce qu'on leur demande, c'est de ne pas nous laisser dans le potage!
René Perez
article du télégramme du 03/03/2012
Invité- Invité
Re: À la soupe!
Du René Perez pur jus!
Un mec qui ne prend pas grand chose au politiquement sérieux, mais qui ne loupe jamais l'important.
André MIOSSEC- Messages : 272
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